The Madagascar rosewood massacre
DOI:
https://doi.org/10.4314/133Keywords:
Illegal logging, rosewood, ebony, Dalbergia, DiospyrosAbstract
Valuable timber has been exploited from Madagascar’s rainforests for many decades, and Malagasy rosewood and palissandre (Dalbergia spp.) are among the most sought after hardwoods in the world. Large quantities have been harvested and exported at an increasing rate over the last decade, almost entirely from illegal logging in protected areas, in particular Masoala and Marojejy National Parks, which comprise part of the newly-established Atsinanana UNESCO World Heritage Site in the SAVA (Sambava - Antalaha-Vohémar-Andapa) region of northeast Madagascar. We present information obtained from sources in the region that documents an unprecedented, highly organized expansion in the illegal timber trade operating openly in the wake of the country’s current political turmoil, with more than 625 containers of rosewood worth an estimated US $ 130 million leaving just from the port of Vohémar (Iharana) since early 2009 to cater for the demand of the international market. Members of local communities around Masoala and Marojejy derive very little benefit from timber harvesting, which severely compromises the integrity of the protected areas and their ecosystems, while nearly all the profits go to those who run the illegal operations. Income from ecotourism and other potential benefits is limited at Masoala and Marojejy by the region’s climate, relative inaccessibility and poor infrastructure, making it nearly impossible for locals to resist short-term gains from forest exploitation. Insufficient in numbers and lacking authority, park staff are unable to effect any control over logging activity within protected areas. The current scramble for resources in Madagascar’s parks and reserves challenges the viability of the previous government’s plans to protect 10% of the country and calls into question the conservation commitment of the current regime.
RÉSUMÉ
Les bois précieux de Madagascar ont fait l’objet d’une exploitation forestière pendant de nombreuses années en portant notamment sur l’ébène (Diospyros spp.), le bois de rose et le palissandre (Dalbergia spp.) qui font partie des essences les plus prisées au monde. D’importants volumes de bois précieux ont ainsi été exportés avec une augmentation exponentielle au cours de la dernière décennie passant de quelques centaines de tonnes par mois en 1998 à plus de 30,000 tonnes entre juillet 2000 et juin 2001. Ces bois précieux ont presque tous été obtenus d’une exploitation illicite en provenant des aires protégées et plus particulièrement des Parcs Nationaux de Marojejy et de Masoala dans la région SAVA (Sambava-Antalaha-Vohémar-Andapa) au nord-est de Madagascar. Ces parcs ont été récemment reconnus au titre de patrimoine mondial de l’UNESCO dans la nouvelle région des forêts humides de l’Atsinanana. Nous présentons des informations obtenues de sources régionales qui montrent qu’une organisation d’un trafic sans précédent de l’exploitation illégale dans les aires protégées s’est mise en place au moment de la crise politique qui a commencé dans le pays au début de 2009 avec l’exportation de 625 conteneurs d’une valeur estimée de US $ 130 millions du seul port de Vohémar (Iharana), pour couvrir la demande du marché international. Les membres des communautés villageoises limitrophes des parcs de Masoala et de Marojejy ont peu profité de la manne que représente l’exportation de ce bois précieux qui compromet par ailleurs l’intégrité des zones protégées et leurs écosystèmes alors que la quasi-totalité des gains va à ceux qui organisent le trafic. Les revenus de l’écotourisme et d’autres activités sont limités aussi bien dans les parcs de Masoala que du Marojejy par le climat de la région, l’inaccessibilité relative et des infrastructures modestes qui font qu’il est difficile aux gens de la région de résister aux gains à court terme de l’exploitation forestière car elle représente leur seule bouée de sauvetage en cas de crise, qu’il s’agisse d’un cyclone saisonnier ou d’une crise politique comme celle de 2009, d’autant que les agents des parcs n’ont pas les moyens de s’y opposer et ne sont pas assez nombreux. La course actuelle aux ressources des parcs et réserves de Madagascar compromet la légitimité et la viabilité du plan de l’ancien gouvernement de protéger 10% du pays et remet en cause l’engagement pour la protection de la nature du régime actuel.
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