Whose forests, whose voices? Mining and community-based nature conservation in southeastern Madagascar

Authors

  • Antonie Kraemer School of Oriental and African Studies (SOAS)

DOI:

https://doi.org/10.4314/mcd.v7i2S.5

Keywords:

Community conservation, mining, corporate social responsibility, international development, Tanosy

Abstract

This paper explores local experiences of private-sector led community-based nature conservation near Fort Dauphin, southeastern Madagascar through the analysis of a conservation zone managed in partnership between the Rio Tinto mining corporation, local government and local communities. The article assesses how new forms of social inclusion and exclusion are generated through changes in land and resource access. The main findings are as follows: the community-based conservation programs near the Fort Dauphin mine were effective at mobilising local people but inadvertently favored certain members of society over others, as they involved a legitimization of resource access by established landowners. This granting of resource rights to some local users entailed the exclusion of already marginalised groups of landless migrants. Without land to cultivate, these migrants were more directly dependent on forest resources for their survival. Their livelihoods were based on selling forest products such as timber and handicrafts, in addition to working the land of others. This rendered their social status and ability to participate in development programs limited. Non-resident or recently settled resource users’ voices had thereby not been adequately included in the conservation plans from the outset. Consequently, local landless migrants continued to break conservation rules, as they had no influence over the resource management process or realistic livelihoods alternatives. These circumstances reduced both the livelihood options of the poorest people near the mining site and the prospect of achieving equitable and sustainable natural resource management.

 

Résumé

Nous proposons ici d’analyser des expériences locales intervenant lors du changement d’accès aux ressources naturelles dans le cadre d’un projet d’extraction minière et de conservation de la nature mené en partenariat entre une compagnie minière, le gouvernement local et les communautés riveraines d’un site minier près de Fort Dauphin, dans le Sud-est de Madagascar. Les informations ont été recueillies lors d’une année de recherches ethnographiques financées par le Conseil de Recherche Norvégien, aux alentours de la zone minière et de son site de conservation. Les changements d’accès à la terre et aux ressources naturelles induisent de nouveaux types d’inclusion et d’exclusion sociaux que nous avons étudiés ici. Nous montrons que les programmes communautaires de conservation de la nature et de développement local établis auprès du site minier ont permis de mobiliser les villageois riverains, mais ont par mégarde créé des disparités entre certains membres de la société locale. Nous avons ainsi noté une augmentation de la différentiation sociale des propriétaires terriens traditionnels qui pouvaient revendiquer la légitimation des accès aux ressources naturelles. Cette légitimation se déroulait au cours d’une approche participative de cogestion environnementale, qui supposait un rang social élevé des participants mais aussi leur disponibilité pour pouvoir participer à ces programmes communautaires. Certains groupes extrêmement vulnérables comme les migrants sans terres ont ainsi été involontairement exclus à cause de cet octroi du droit d’accès aux ressources naturelles en faveur de certains groupes d’utilisateurs. En outre, sans terre à cultiver, ces migrants dépendaient encore davantage des ressources forestières pour assurer leur survie quotidienne. Leurs moyens de subsistance se limitaient à la vente de produits forestiers tels que le bois d’œuvre ou encore les roseaux pour l’artisanat. Une autre stratégie de survie importante pour les migrants sans terre était d’assurer la culture des terrains des propriétaires existants, permettant ainsi ces derniers à participer plus activement aux nouveaux programmes de gestion et développement local. En outre, les personnes les plus marginalisées résidaient souvent à l’extérieur des communes qui hébergeaient la zone de conservation et d’extraction minière, dans la mesure où il n’y avait plus de terre disponible dans ces communes. Le programme de conservation communautaire mené par la corporation minière était basé sur la mise en relation du droit aux ressources naturelles et de la résidence dans la commune hébergeant ces ressources. Or les personnes résidant hors de ces communes ou les personnes récemment installées et de statut social bas, étaient ainsi exclues dans la planification et la mise en œuvre de la gestion communautaire des ressources locales. Par conséquent, les migrants sans terre ne respectaient pas les lois de conservation communautaire, car ils n’ont pas pu influencer la procédure d’établissement des règles de gestion conjointes, ni accéder aux programmes d’activités génératrices de revenus alternatifs. Ces circonstances ont ainsi fait ressortir les limites de l’approche de conservation communautaire destinée à atténuer les impacts environnementaux du projet minier et à résoudre les conflits sociaux y afférents.

Author Biography

Antonie Kraemer, School of Oriental and African Studies (SOAS)

PhD Candidate

Department of Anthropology and Sociology

SOAS

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Whose forests, whose voices? Journal MCD.

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Published

18-10-2012

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