Un arbre ne fait pas la forêt
DOI:
https://doi.org/10.4314/195Abstract
Un Arbre ne fait pas la Forêt En tant que Malgaches, nous apprécions la beauté de notre patrimoine naturel et la richesse de notre culture. Ces éléments contribuent à modeler le sens collectif de l‘identité et de la fierté nationales à Madagascar. Bien que de divers horizons culturels et géographiques, le peuple malgache se sent uni par ces éléments qui, en même temps, mettent en exergue la diversité du pays. Les Malgaches partagent ces richesses entre eux et invitent les autres à les connaître, à les apprécier et à les respecter. Avec le nouveau Systèmes des Aires Protégées de Madagascar, nous célébrons cet héritage naturel à travers les six catégories d’aires protégées préconisées par l’UICN : les Réserve naturelles intégrales, les Parcs nationaux, les monuments naturels, les Aires aménagées pour l’habitat et les espèces, les Paysages terrestres ou marins protégés et les Aires protégées de ressources naturelles aménagées. Ces symboles nationaux contribuent à notre identité malgache de plusieurs façons. Ils dépeignent une diversité de cultures et d‘environnements naturels. Ceux - ci peuvent être situés dans n‘importe quelle région du pays, au Nord comme au Sud, à l’Est comme à l’Ouest. Ce sont des liens tangibles non seulement avec le passé et le présent mais aussi avec le futur. Ces endroits patrimoniaux nous ouvrent une fenêtre sur le monde et mettent en évidence notre devoir d‘assurer de façon continue, la protection et la mise en valeur d‘un patrimoine dont l‘importance dépasse nos frontières. En effet, nous assistons à l’heure actuelle, à un foisonnement de projets, nationaux et internationaux, de recherche générant ainsi des données considérables et nous ne pouvons que nous en féliciter. Il suffit de consulter les excellents articles, qui traitent de la culture, de la biodiversité et du développement du peuple Malgache, publiés dans le présent numéro du bulletin de MCD, ainsi que dans les précédents, pour s’en convaincre. Ces données nous sont utiles pour honorer notre devoir envers la conservation de ce patrimoine naturel, ce qui nous permettra de transmettre à la génération suivante un patrimoine intact, plus ou moins ! Mais, comme nous le savons tous, la nature est encore loin d’avoir livré tous ses secrets. Ce qui m’amène à dire que la recherche ne doit plus être l’apanage des chercheurs uniquement ! Encore mieux, la compréhension de son importance doit dépasser les cercles de la communauté scientifique, des responsables de la gestion des ressources naturelles et des responsables politiques, et intéresser tout un peuple car, finalement, les résultats de ces recherches visent à promouvoir son développement harmonieux dans son propre environnement naturel et culturel. Ainsi, quelle que soit la modestie de nos connaissances, quels que soient nos manques en ressources et quels que soient nos retards sur la technologie, nous avons tous le devoir d’apporter à la recherche notre contribution.
A Tree does not make a Forest
As Malagasy, we appreciate the beauty of our natural patrimony and the richness of our culture. These elements contribute to the collective sense of national identity and pride in Madagascar. Despite having different cultural and geographical horizons, the Malagasy people feel united through these elements, which at the same time stress the diversity of the country. The Malagasy share this richness amongst each other and invite others to experience it, to appreciate it and to respect it. With the new system of protected areas of Madagascar, we celebrate this natural heritage throughout all of the six categories of protected areas recognised by the IUCN: the strict nature reserves, the national parks, the natural monuments, the areas established for habitat and species, the protected terrestrial or marine areas and the protected areas for the conservation of natural resources. These national symbols contribute in different ways to our identity. They depict a diversity of culture and natural landscapes. These can be located at any region of the country, north or south, east or west. They are tangible links not only to the past and the present but also to the future. These sites, our patrimony, open a window to the world for us and underline our duty to reassure in continuous fashion, the protection and development of a heritage whose importance goes beyond our boundaries. Now, we Malagasy are involved more than ever before on a multitude of research projects, both national and international, generating considerable data and we can only congratulate ourselves for that. It suffices to consult the excellent articles on culture, biodiversity and the development included in this present issue of the journal MCD, as well as in the previous ones, for a concrete demonstration of our active participation in research. This data is useful for us to honour our duty towards the conversation of this natural heritage, guiding us as to how best to pass our natural legacy to the next generation. But, as we all know, nature is far from having revealed all its secrets. Research activities need to be encouraged yet further, and the fruits of this research must spread far beyond the confines of the scientific community to those responsible for the management of natural resources, to politicians, and out into the realms of the whole nation. This information is needed by all concerned with the harmonious development of their natural and cultural environment. So despite our modest knowledge, our lack of resources and our technical inadequacies, we all have the duty to encourage research and be ready to integrate its results into our decision-making.
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