Can conservation and development really be integrated?
DOI:
https://doi.org/10.4314/177Keywords:
Conservation, development, landscape, livelihoods, biodiversityAbstract
Most biodiversity conservation projects in poor tropical countries also aspire to alleviate the poverty of local people. The results of these integrated conservation and development projects have often been disappointing. This paper argues that it would be impossible for both practical and ethical reasons for conservation programmes to ignore the needs of poor people who live in and around the natural areas that we seek to conserve. The problem is not whether we should attempt to integrate conservation and development but rather how we should attempt to do so. Recommendations are made for a number of principles that should underlie such programmes. It is argued that they should operate at the scale of landscape mosaics, they should be firmly rooted in local social processes and they should make the tradeoffs between conservation and development explicit. Less effort should go into planning them and more into working with local stakeholders to explore options and find solutions that meet both local livelihood needs and global conservation goals.
RÉSUMÉ
La plupart des projets qui portent sur la conservation de la biodiversité dans les pays pauvres distribués sous les tropiques tentent également d’améliorer la qualité de vie des populations riveraines. Les résultats de ces projets «intégrés» ont cependant souvent été décevants. Dans cet article je prends position pour défendre que pour des raisons à la fois pratiques et éthiques il serait insensé de ne pas prendre en compte les intérêts des populations directement impliquées dans ces programmes intégrés de protection de la biodiversité. La question n’est pas simplement de les impliquer ou ne pas les impliquer mais il s’agit davantage d’identifier de nouveaux modèles pour que leur implication devienne réalité. La conservation et le développement sont inéluctablement liés et ne peuvent pas être considérés comme deux entités distinctes. Je propose ainsi quelques principes de bases à respecter dans ces programmes intégrés afin d’assurer les meilleurs chances de réussite. Ces programmes devraient intervenir à l’échelle des territoires qui abritent les biotopes des espèces à protéger ainsi que les zones occupées ou exploitées par les populations locales. Ils devraient trouver leurs racines au plus profond de la dynamique des sociétés concernées et être en mesure de montrer clairement les impacts des actions de conservation sur les moyens d’existence des peuples. Il s’agirait ainsi de réduire les interventions d’experts extérieurs dans la planification pour favoriser et encourager la recherche d’alternatives et de solutions concertées avec les acteurs locaux pour réussir aussi bien à protéger la nature qu’à améliorer les conditions de vie des populations humaines.
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