Day-time feeding ecology of <i>Eulemur cinereiceps</i> in the Agnalazaha Forest, Mahabo-Mananivo, Madagascar
DOI:
https://doi.org/10.4314/171Keywords:
Conservation, brown lemur, diet, home range, littoral forestAbstract
The Agnalazaha Forest, a degraded fragment of littoral forest in southeast Madagascar, contains a small population of the endangered Eulemur cinereiceps. To better conserve this species its feeding ecology was described by habituating two groups and recording their activities, the food types and species exploited, and the location of food trees by focal animal sampling. The lemurs’ environment was also described by measuring forest structure, and monitoring climate and phenology. In total, the groups were observed for 498 hours over 11 months. Monthly time spent feeding averaged 9.6% of total observation time. The species was highly frugivorous (93% of total time spent feeding). 55 different plant species were exploited for food. Time spent feeding and diet were not simply related to rainfall and temperature nor to food type availability. The two groups’ home ranges were 54.9 ha and 58.4 ha and showed a 40% overlap. The overlap occurred in the swamp forest, which is rich in food plants. To improve the conservation of E. cinereiceps at the Agnalazaha Forest, it is recommended that: The swamp forest be included within the zone of strict conservation; important lemur food plants used for restoration; and alternative sources of timber and fuel wood provided for the local population, thereby allowing greater forest regeneration.
RÉSUMÉ
La forêt d’Agnalazaha est un bloc de forêt littorale dégradée d’une superficie de 1,500 ha dans le sud est de Madagascar qui abrite une petite population de l’espèce en danger Eulemur cinereiceps. L’écologie de ce lémurien n’a jamais été étudiée dans les forêts littorales et pour améliorer la protection de cette espèce prestigieuse, l’écologie de son régime alimentaire a été étudiée en habituant deux groupes et en relevant la nature des activités, le type de nourriture consommé, les espèces consommées et la localisation des arbres source de nourriture par focal animal sampling. L’environnement d’ E.cinereiceps a également été décrit avec des informations portant sur le climat, d’une part, et d’autres portant sur la structure de la forêt, sa composition et la phénologie en utilisant deux parcelles de 1 ha de forêt dans lesquelles tous les arbres dont le tronc avait un diamètre au moins égal à 10 cm ont été relevés, identifiés et suivis quant à leur fructification et floraison mensumensuelles. La structure et la composition de la forêt d’Agnalazaha se sont révélées typiques des forêts littorales malgaches. Au total, les groupes de lémuriens ont été observés pendant 498 heures au cours d’une période de 11 mois. La durée mensuelle moyenne consacrée à l’alimentation était de 9,6% de la durée totale des observations. L’espèce s’est montrée nettement frugivore (93% de la durée totale consacrée à l’alimentation) mais elle consommait également des feuilles, des inflorescences, des fleurs, du nectar, des insectes et des champignons. Les feuilles et les nectars ont pu être des composants importants du régime alimentaire à certaines périodes. Un total de 55 espèces de plante ont été consommées, parmi lesquelles Noronhia emarginata, Pandanus microcephalus, Garcinia verrucosa et Uapaca louvelii étaient les plus courantes. Le temps consacré à l’alimentation et celui alloué à la consommation des divers aliments n’étaient liés ni au climat ni à la disponibilité de la nourriture. Les superficies des territoires occupés par les deux groupes étaient de 54,9 ha et de 58,4 ha et présentaient un chevauchement de 40% au niveau de la forêt marécageuse où les plantes consommées à titre de nourriture étaient abondantes. Pour protéger E. cinereiceps dans la forêt d’Agnalazaha, nous recommandons que la forêt marécageuse soit incluse dans une zone de conservation stricte ; que les plantes importantes faisant partie du régime alimentaire de ces lémuriens soient considérées dans les activités de restauration de la forêt ; et que des sources alternatives pour l’obtention de bois d’oeuvre ou de chauffe soient proposées à la communauté villageoise locale pour permettre à la forêt de se régénérer.
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