Rosewood of Madagascar: Between democracy and conservation
DOI:
https://doi.org/10.4314/167Keywords:
Illegal logging, <i>Dalbergia</i>, corruption, governance, ChinaAbstract
In 2009 an estimated 52,000 tonnes of precious wood from ca. 100,000 rosewood and ebony trees was logged in north - east Madagascar, one third originating from Marojejy National Park and its environs, the remainder from in and around Masoala National Park. At least 500,000 additional trees and many miles of vines were cut to make rafts to transport the heavy ebony and rosewood logs. Approximately 36,700 tonnes were shipped in 1,187 containers, almost all to China, for a total export sale price estimated at $ US 220 million. In the SAVA region, members of the timber syndicate pocketed 76 % of this whereas the State collected just $ US 15.3 million. Of the three main companies that transported rosewood from Vohemar, Delmas benefited most; three banks also facilitated the illegal timber trade. Fraud is perpetrated by the syndicate and government administrators along every step in Madagascar’s precious timber trade in a coordinated effort to maximize profit and minimize taxes and fines. Poor governance and a lack of clarity in forest regulation have facilitated timber trafficking and undermined judicial control; during at least three periods (1992, 2006 and 2009 - 2010) escalation of rosewood exportation has been facilitated by government decrees issued prior to elections or during difficult political times, in each instance accompanied by ‘exceptional’ government orders allowing a few powerful operators to export massive quantities of wood – all part of a carefully orchestrated cycle. The near-silence of donors and NGOs is linked to their loss of influence following suspension of all but humanitarian aid since 17 March 2009.
RÉSUMÉ
La campagne 2009 de bois précieux à Madagascar représente au minimum 52 000 tonnes de bois précieux abattu, venant de 100 000 arbres de bois de rose et d’ébène dont plus de 60 000 situés dans les aires protégées, ce qui représente au minimum 4 000 hectares de parc et 10 000 hectares de forêt intacte non - classée ayant fait l’objet d’une coupe sélective. Le bois de rose provient de la région du Marojejy pour un tiers, et de celle du Masoala pour les deux autres tiers. Plus de 500 000 autres arbres et des dizaines de milliers de lianes ont été coupées pour faciliter le transport du bois précieux. Environ 36 700 tonnes de bois précieux ont été exportées dans 1 187 conteneurs à destination de la Chine (50 tonnes d’ébène vers l’Allemagne) pour un prix de vente estimé à 220 millions de dollars, dont près de la moitié est réalisée à l’exportation au départ de Vohémar dans la SAVA. Les 22 exportateurs ont réalisé 76% de bénéfice sur ce chiffre. Le premier bénéficiaire individuel de ces exportations est l’État malgache (15,3 millions de dollars de recettes). La fraude pour l’ensemble de la filière est évaluée à 4,6 millions de dollars. Le montant des devises non rapatriées pourrait s’élever à 52 millions de dollars. Alors que la réglementation prévoyait 13 exportateurs agréés, 23 ont exporté. Des trois compagnies maritimes qui ont participé à cette activité, Delmas est celle qui en a le plus profité. Trois banques ont soutenu les exportations. À au moins trois reprises (1992, 2006 et 2009 - 2010), l’exploitation du bois de rose a été facilitée par le pouvoir peu avant des élections importantes. L’impact sur les aires protégées est un amoindrissement de leur biodiversité, une fragilisation du milieu aux atteintes naturelles ou humaines. La campagne de coupe de bois de rose est en partie responsable du recul de la fréquentation touristique (-56 % ) en 2009. Cette filière est un commerce inéquitable : la partie chinoise touche 25 fois plus que la partie malgache et 357 fois plus que les villageois de la forêt. Le chaos de la réglementation forestière a facilité ce trafic. La responsabilité de la classe dirigeante dans la campagne 2009 est totale. Le quasi - silence des bailleurs de fonds est la conséquence de la suspension de toute aide autre qu’humanitaire après le 17 mars 2009, ce qui leur a enlevé toute influence. Depuis l’interdiction de coupe sur le territoire chinois, en 1998, les importations de bois en provenance des pays tropicaux et tempérés ont été multipliées par six. La Chine protège donc ses propres forêts en « exportant de la déforestation ».
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