Gastrointestinal parasite infection of the Gray mouse lemur (<i>Microcebus murinus</i>) in the littoral forest of Mandena, Madagascar: Effects of forest fragmentation and degradation
DOI:
https://doi.org/10.4314/134Keywords:
Lemurs, primates, gastrointestinal parasites, fragmentation, degradationAbstract
Faecal material from 169 individuals of Microcebus murinus living in five littoral forest fragments was analyzed for gastrointestinal parasites. The fragments differed in size and forest quality. Gastrointestinal parasite infection of M. murinus was characterised using parasite species richness, the prevalence of parasites, and the intensity of infection expressed as the number of parasite eggs, larvae and cysts per gram of faeces. For this, a modification of the McMaster flotation egg counting technique was applied to analyze egg shedding. We recorded nine gastrointestinal parasite species in faecal samples of Microcebus murinus. In good quality forest lemurs from a smaller fragment had higher prevalences and intensities of infection of gastrointestinal nematodes and protozoans than animals from a larger forest fragment. In large forests, excretion of eggs from Ascarididae and tapeworms was higher in a degraded forest fragment than in a good quality forest fragment. This situation was reversed in small forest fragments with fewer eggs of Suburula nematodes and protozoans shed by lemurs in the degraded fragment than by lemurs from the good quality fragment. Our analyses are hampered by the fact that we had only one forest fragment per type of treatment. Keeping this limitation in mind, the results are consistent with other studies and indicate that forest degradation and fragmentation have marked effects on the level of parasitism of Madagascar’s lemurs.
RÉSUMÉ
Des matières fécales de 169 individus de Microcebus murinus vivant dans cinq fragments de forêt littorale du sud de Madagascar ont été analysées par la méthode modifiée de flottaison de McMaster. Ces animaux avaient été capturés entre avril 2003 et octobre 2005. Les fragments de forêt diffèrent entre eux par la taille et le degré de dégradation. Pour étudier l’impact de la fragmentation et de la dégradation de la forêt sur l’infestation parasitaire de cette espèce de lémurien, trois critères ont été évalués qui sont le nombre d’espèces de parasite, la prévalence et l’intensité de l’infestation. Les fragments ayant des tailles différentes mais montrant un même type de dégradation ont fait l’objet d’une comparaison au même titre que des fragments présentant un même degré de dégradation mais de mêmes tailles. Neuf espèces de parasites gastro-intestinaux ont été recensées chez Microcebus murinus de la forêt de Mandena dont six nématodes avec une espèce non-identifiée de la famille des Ascarididae et de l’ordre des Strongylida, Trichuris sp., deux espèces d’Oxyuridae dont l’une est du genre Lemuricola et une autre qui n’est pas encore identifiée, Subulura sp., deux cestodes appartenant au genre Hymenolepis et un protozoaire de l’ordre des Coccidia. La fragmentation et la dégradation de la forêt de Mandena affectent le parasitisme de cette espèce de lémurien. Les deux tendances qui ressortent de cette étude sont, d’une part, une augmentation de l’intensité et de la prévalence des parasites gastro-intestinaux de Microcebus murinus dans les plus petits fragments forestiers et d’autre part, une augmentation qui semble être en relation avec le degré de dégradation de la forêt dans les plus grands fragments. L’augmentation du nombre d’espèces de parasites avec la taille des fragments peut être une conséquence de la taille des fragments ou du nombre d’animaux échantillonnés. Dans les grands fragments, les microcèbes sont plus souvent infestés par les deux espèces de cestode lorsqu’ils sont dans des forêts dégradées que dans les fragments plus ou moins intacts. Dans les plus grandes parcelles forestières, la prévalence et l’intensité de l’infestation parasitaire sont plus élevées chez les microcèbes vivant dans les fragments très dégradés. Ce fait pourrait être dû à la réduction ou la perte de l’habitat associée à l’organisation sociale de l’animal car M. murinus dort en groupe pendant le jour, de sorte qu’une réduction de son habitat pourrait favoriser une augmentation des contacts interindividuels et la transmission de parasites, bien que l’infestation des microcèbes n’était pas liée à la densité des hôtes d’une manière significative. En connaissant l’effet néfaste des parasites, cette étude contribuerait à l’amélioration de la conservation de la biodiversité en relation avec les risques et les bénéfices des activités d’exploitation et de gestion de l’écosystème.
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