Community-based management in two biosphere reserves in Madagascar – distinctions and similarities: What can be learned from different approaches ?
DOI:
https://doi.org/10.4314/132Keywords:
Community-based natural resource management, biosphere reserve, decentralization, informal institutions, local associations, Madagascar, social capitalAbstract
This article explores the socio-cultural aspects of community-based management of natural resources in Madagascar. Thecontractual devolution of management rights and responsibilities to local user groups constitutes an important instrument in the country’s environmental policy. Its challenges and opportunitiesare investigated through a case study that scrutinizes two biosphere reserves: Mananara-Nord at the northeast,and Sahamalaza at the northwest coast of Madagascar. While Mananara is relatively well established, having successfully realized more than twenty management transfers, implementation in Sahamalaza is still in its infancy. Comparing both sites allows for drawing a picture of major factors that influence the success of this instrument. Data was gathered using a qualitative social research approach based on interviews and participatory rural appraisal. A conceptual framework integrating informal institutions and the concept of social capital was used to better understand socio-cultural dynamics within rural communities.The paper presents the characteristics of both sites and explores traditional natural resource use, local associations, and their role in collective action, as well as customary institutional arrangements. The results provide insight into strengthening local management capacities and cooperation. They also highlight the need to leverage local knowledge and to reconcile the different formal and informal rules for active and responsible involvement of concerned community members in sustainable resource management.
RÉSUMÉ
En tant que nation, Madagascar qui est très diverse à tous égards, lutte pour se stabiliser politiquement. Au cours des dernières années, l’orientation des politiques environnementales semblait claire et poursuivait le but consistant à promouvoir l’utilisation durable des ressources naturelles afin de réduire la pauvreté tout en assurant le développement du pays. L’approche présentée dans cet article repose sur la gestion des ressources naturelles par les communautés rurales. Deux réserves de biosphère ont été retenues pour être considérées dans une réflexion sur les aspects essentiels qui influencent le processus de décentralisation au niveau local. Les processus de la gestion communautaire des ressources naturelles sont nettement distincts dans leur application entre la Réserve de Biosphère Mananara-Nord, située sur la côte nord-est du pays, et celle de Sahamalaza Iles-Radama, située sur la côte nord-ouest. Il existe cependant des conditions similaires qui permettent d’établir une comparaison et de présenter une image détaillée des transferts de gestion qui prennent place dans les deux études de cas. Le transfert des droits d’usage et de gestion des ressources naturelles, lorsque l’État reste propriétaire, vise à augmenter la responsabilité de la population locale. Les terrains ainsi transférés sont surtout ceux qui bordent les Parcs Nationaux afin d’établir une ceinture verte dans laquelle les ressources seraient utilisées de manière durable pour satisfaire les besoins essentiels de la population locale. Dans le cadre d’un processus de transfert, un contrat est établi qui facilite l’allocation limitée des terrains aux communautés locales sous l’auspice d’une association civile. Les conditions socioculturelles des deux réserves de biosphère étudiées sont analysées par le biais d’une méthode empirique de recherche en sciences sociales. Celle-ci est basée sur des interviews semi-structurées avec des gestionnaires des réserves, des représentants des résidents et des autorités, ainsi que sur la Méthode Accélérée de Recherche Participative (MARP) réalisée auprès des associations locales. L’article présente le contexte et les caractéristiques des deux études de cas, repose sur l’utilisation traditionnelle des ressources naturelles, les associations locales et leur rôle dans l’action collective sur la conservation et l’éducation environnemental ainsi que les structures institutionnelles et les coutumes locales. Le concept de capital social est appliqué afin de permettre une meilleure compréhension des dynamiques socioculturelles des communautés locales concernées. Notre étude comparée permet de mettre en exergue des similitudes importantes entre les deux sites, malgré leur diversité, ainsi que d’identifier des approches de gestion intéressantes qui indiquent diverses voies pour améliorer leur situation. Nos résultats reflètent l’importance d’intégrer des règles formelles et informelles comme les dina et fihavanana (institutions informelles) dans l’utilisation des ressources naturelles, par exemple dans le contrat officiel de transfert de terrains. De plus les activités collectives de gestion favorisent une compréhension globale qui permet d’attirer d’autres membres de la communauté pour participer à l’effort collectif. L’étude détaillée de ces deux cas illustre clairement les enjeux et les occasions à saisir dans le transfert des décisions ainsi que les tâches à réaliser pour la décentralisation de la gestion des ressources naturelles à Madagascar ou ailleurs.
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