The danger of misunderstanding ‘culture’
DOI:
https://doi.org/10.4314/131Keywords:
Culture, taboo, Masoala, population growth, concepts of life, MadagascarAbstract
Most conservationists working in Madagascar recognise that if conservation goals are to be achieved, conservation bodies have to work together with, rather than against, local people. One important aspect of this is taking local ‘culture’ into account. However, what is understood by ‘culture’ in such contexts tends to be extremely partial as ‘culture’ is almost always limited to taboos (fady). The article discusses the danger of such a narrow view suggesting that ‘culture’ is infinitely more complex and subtle than its immediately apparent surface. I argue that if conservationists’ commitment to take ‘culture’ seriously is genuine, it must also apply to those cultural phenomena that are in conflict with conservation programmes. This applies in particular to rural Malagasy people’s desire to have many descendants; a desire which is linked to their fundamental understanding of what represents a meaningful life.
RÉSUMÉ
La plupart de ceux qui travaillent dans des institutions dédiées à la protection de la nature se rendent bien compte que s’ils veulent réussir dans leur entreprise ils doivent travailler avec, et non contre, la population locale. Pour cela il est important de tenir compte de la ‘culture’. Néanmoins, ce qu’ils englobent dans le terme ‘culture’ est fort limité et le plus souvent réduit aux seuls tabous (fady). L’article considère les dangers qu’une telle limitation implique et démontre que la culture est quelque chose d’infiniment plus complexe et subtile que ce qui apparaît en surface. Je ne doute pas de la bonne foi des protecteurs de la nature qui veulent tenir compte de la culture mais je tiens ici à souligner qu’ils doivent aussi accepter l’existence d’aspects culturels qui vont à l’encontre de leur programme, car déclarer vouloir travailler avec les habitants ne serait qu’une parade s’il en était autrement. Mon analyse porte sur l’ensemble des aspects liés au désir d’avoir une progéniture nombreuse pour les populations rurales malgaches. Être humain consiste avant tout à avoir de bonnes relations et définir une morale entre les membres de générations différentes d’une famille, dans le passé, le présent et le futur, car c’est cela que d’avoir une famille. Ces relations sont créées et maintenues de diverses manières au quotidien et dans la vie rituelle mais plus particulièrement au niveau des enfants car ils représentent la bénédiction ancestrale et comme ils relient les vivants et les morts, ils créent le lien entre le passé, le présent et l’avenir du groupe de parenté. Ainsi si les protecteurs de la nature veulent être crédibles dans leur désir de prendre en compte la ‘culture’ malgache, ils ne peuvent pas limiter leur approche à la reconnaissance de tabous sans reconnaître d’autres aspects de la culture malgache comme le désir d’avoir une progéniture nombreuse qui ne s’accorde généralement pas avec le programme actuelle de protection de la nature.
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